Les héros de la propreté et du cadre de vie

Quand j’ai commencé au service propreté je nettoyais les rues avec le balai, j’aimais bien car cela me donnait l’occasion d’échanger avec les habitants et parfois de rendre de petits services comme porter une poubelle pour une mamie. Aujourd’hui je conduis la balayeuse. J’ai de la chance de travailler dans une belle commune et avec les collègues nous avons à cœur de faire au mieux pour la préserver. La commune est grande, il est difficile d’être partout et parfois même lorsque je suis intervenu, le vent et l’incivilité des gens donnent le sentiment que je ne suis pas passé.
Je conduis une balayeuse qui fonctionne par aspiration et non une laveuse donc parfois je ne peux pas répondre à certaines demandes sur le terrain de « nettoyage ». Quand il y a des feuilles pour moi ce n’est pas sale, c’est la nature et surtout à l’automne. J’interviens aussi sur les fins de chantier de mes collègues aux espaces verts pour que le site soit propre à notre départ. Merci à tous ceux qui ont des mots agréables quand on les rencontre

Ce prix reconnait l’engagement de notre collectivité en faveur de l’amélioration du cadre de vie, de sa démarche de développement durable et sa capacité d’adaptation face aux changements climatiques.
Il constitue un outil d’aide au quotidien pour la ville qui souhaite améliorer le bien-être de ses habitants et préserver l’identité de son territoire tout en s’adaptant au changement climatique : tonte tardive, gestion rigoureuse de l’arrosage, paillage des plantations, zéro phyto, valorisation des déchets verts, composteurs collectifs, tri sélectif et recyclage…

Le mot de Rémi Laffage, chef de service espaces verts

« Il faut changer nos habitudes, nous les services et vous les citoyens en acceptant les plantes sauvages qui poussent spontanément dans nos espaces publics et que l’on met parfois dans la case « mauvaises herbes ». Ce terme péjoratif est trompeur, car toutes les plantes de la nature ont une fonction à jouer. Laisser l’herbe pousser favorise la vie des oiseaux, des papillons, des abeilles, des coccinelles.« 

Les traditionnelles jardinières sont peu à peu supprimées et remplacées par des aménagements végétaux à même le sol. Des plantes adaptées, des économies d’eau et une végétalisation plus abondante qui apporte fraicheur, embellissement et favorise la biodiversité.

Nous avons rencontré Mme V., retraitée qui habite à l’année aux Chalets. Au quotidien elle arpente son quartier équipée d’une petite pince et de petits sacs : elle ramasse les déchets.
« J’ai toujours eu l’habitude de ramasser les déchets que je rencontrais lors de mes balades le long de la plage. Pour préserver la mer déjà bien polluée. Lors du confinement, nous n’avions plus le droit d’aller sur la plage. Je me promenais donc le long des parkings, des digues et j’ai pris conscience du nombre de déchets dissimulés dans les fourrés. Et depuis je collecte les déchets dans le quartier. Je me déplace principalement à pied ou en transport en commun donc c’est devenu « une manie ». Au début je ramassais avec ma pince à barbecue et un jour un habitant des chalets est venu m’offrir une petite pince télescopique que j’emporte partout. Je collecte avec plusieurs sacs afin d’effectuer un tri, mégots, papiers, poubelle classique. Je garde cette habitude lors de mes participations aux sorties botaniques et en me voyant d’autres personnes s’y mettent. Je participe aussi aux opérations collectives de nettoyage organisées par la Ville. Si j’avais un message à faire passer c’est « pensez à vos enfants et pensez à vous, cela permettra de faire moins de bêtises».

Actuellement, 12 citoyens ont fait leur demande de « permis de végétaliser » et 60 dispositifs de végétalisation sont d’ores et déjà installés. Les objectifs : favoriser le développement de la nature et de la biodiversité, apporter de la fraîcheur en centre-ville, promouvoir la participation citoyenne et c’est joli, coloré et bon pour le moral !

Chantal Riey, habite au village et nous parle de la végétalisation de sa maison :

« J’ai été invitée en mairie pour la présentation de ce nouveau dispositif. Je suis rentrée enchantée et dès le lendemain j’ai fait la demande de permis. La démarche est très simple, j’ai choisi les végétaux sur une liste proposée. Le service environnement a étudié la mise en place, je souhaitais installer deux dispositifs mais un seul n’a été possible pour ne pas nuire aux canalisations existantes, d’où l’importance de la visite technique. Ensuite les jardiniers ont installé le plumbago. Nous avons ri car j’imaginais une plante déjà grande alors qu’elle ressemblait à une simple tige ! Mais j’ai compris que l’important était la partie racinaire.
Comme le prévoit le permis j’arrose et j’entretiens mon plumbago. Aujourd’hui il est magnifique. C’est gratifiant d’avoir une façade fleurie, les gens s’arrêtent, prennent des photos et m’interrogent. Je leur parle de cette belle initiative de la Ville. Mes voisins ont aussi fait installer des dispositifs devant leur maison. Dans quelques temps notre rue fleurie apportera un charme supplémentaire au village.»

Tout savoir sur le permis de végétaliser

La concertation avec les dispositifs de citoyenneté et de quartier participe aussi à l’amélioration du cadre de vie. Les délégués du port rive droite, citoyens bénévoles, ont rencontré les usagers du boulodrome boulevard de la Corderie en demande d’amélioration de cet espace de jeu. L’étude a été faite en avril 2025 lors de la tournée des quartiers à vélo et avant l’été nos services techniques sont intervenus pour de l’apport de terre, la création de bordures, l’installation de nouveaux bancs et le déplacement du point de tri.