Téléchargez l’application Gruissan sur Play Store et Apple Store
Accueil / Culture & Patrimoine / Il était une fois le Port de Gruissan

Il était une fois le Port de Gruissan

La Capitainerie, symbole d’une architecture du XXème siècle

C’était le 24 septembre dernier, que près de 400 personnes se sont rendues au Palais des Congrès afin de revivre le temps d’une soirée la création du port de Gruissan. Des Gruissanais, acteurs d’hier et d’aujourd’hui, ainsi que de simples visiteurs, se sont retrouvés dans une ambiance chaleureuse pour découvrir ou redécouvrir les richesses du patrimoine local chargé d’histoire… Films documentaires et images d’archives ont fait revivre les différentes étapes de la construction du port, dévoilant les attraits d’une station balnéaire très prisée, déjà en quête de modernité.

L’ambiance musicale des années 70 a permis de s’imprégner du contexte général en France qui a aboutit aux premiers coups de pelleteuse et la construction des premiers ensemble de résidences de vacances.

L’INTÉRÊT ARCHITECTURAL DU PORT DE GRUISSAN

La commission régionale du patrimoine et des sites a émis un avis favorable à la labellisation au titre du label « Patrimoine du XXème siècle » du port, immeubles sur le bassin principal avec Capitainerie.

Institué en 1999 par le ministère de la culture et de la communication, le label Patrimoine du XXème siècle (circulaire du 1er mars 2001) est destiné à faire connaître les productions remarquables de ce siècle en matière d’architecture et d’urbanisme.

Avec cette labellisation du port au titre du patrimoine bâti du XXème c’est la reconnaissance d’une architecture audacieuse et originale qui a fait date. Il était donc important que les Gruissanais sachent que les productions remarquables de cette période présentent un intérêt patrimonial en tant que témoins d’une évolution technique, économique, sociale, politique et culturelle de notre société. Désormais Gruissanais et touristes pourront découvrir le port de Gruissan autrement.

Ce label est une continuité par rapport au travail engagé par la commune sur la ZPPAUP qui ne concerne que le village mais dont la réflexion de l’extension au port et à la station balnéaire est à mener.

Une histoire contemporaine

A partir de 1963, la mission interministérielle d’aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon dite « Mission Racine » créé Port Camargue, la Grande Motte, le Cap d’Agde, Port Leucate, Port Barcarès et Saint Cyprien et Gruissan.

Cette entreprise colossale, menée par l’Etat, est confiée à de grands architectes dont Raymond Gleize pour Gruissan. Leur travail, selon leurs différentes sensibilités, fut destiné à favoriser le dépaysement des vacanciers. Ce devait être la Floride de demain selon « Paris Match ». Le port de Gruissan a vu ses premiers visiteurs arriver en 1976.

Pour Gruissan, Raymond Gleize opte pour une architecture en voutains. L’arrondi de l’architecture en voûtains ressemble au mouvement adouci de la vague qui retombe, mais aussi à la forme floue des dunes de sable sur la plage…

« IL ETAIT UNE FOIS LE PORT DE GRUISSAN »

1. GRUISSAN, AVANT LA MISSION RACINE

Une fois la Mission lancée au niveau national et les sites à urbaniser choisis, les architectes vont devoir, à partir de l’existant, définir concrètement l’emplacement des ports et des constructions. A Gruissan, l’espace est morcelé entre les reliefs (Pechs, Clape), le village de pêcheurs qui s’enroule autour de son Château depuis le XIème siècle, et la plage des Chalets, urbanisée dès les années 1850 dans le cadre d’un tourisme familial et spontané. Entre le village et les Chalets s’étend un vaste espace marécageux, recouvert d’eau lors des entrées maritimes et où serpente un chemin que les Gruissanais surnomment « la piste ».

La station de grande capacité (50 000 lits sont prévus dans le projet initial), doit donc s’insérer dans cet espace. La Mission a acquis 1 500 ha de terrain. Pour comparaison, l’emprise du foncier dans les autres stations s’étendait seulement de 400 à 700 ha (700 ha pour le Cap d’Agde). Cela montre que la Mission avait de grandes ambitions pour la station de Gruissan, mais que le projet laissait aussi une grande place à la nature.

Les architectes en chef, Raymond Gleize (Grand Prix de Rome d’architecture en 1946) et Edouard Hartane vont se mettre au travail en fonction de ces critères et élaborer les premiers projets.

2. DE PROJETS EN MAQUETTES

Ebauches

Les tous premiers projets pour la station de Gruissan paraissent, de façon un peu prématurée, dans l’hebdomadaire Paris Match daté du 2 aout 1964. On voit sur ces projets des constructions gigantesques, futuristes, qui ont déclenché l’hostilité de la population. Au fur et à mesure que le projet va se concrétiser, les architectes vont concevoir un schéma d’urbanisme plus réaliste, qui doit s’insérer de façon harmonieuse dans le paysage existant, ne pas masquer les perspectives naturelles et respecter l’esthétique architecturale locale.

Les architectes réalisent plusieurs maquettes de bâtiments et les font apporter sur le site. Avec les fonctionnaires de la Mission et les élus, ils posent les maquettes au sol et vérifient que les constructions projetées ne masquent ni le paysage ni le village.

Le port devra être abrité du vent par les reliefs, et se rapprocher du centre de vie que représente le village. Il va donc falloir rapprocher la mer du port en creusant un avant-port à l’intérieur des terres.

Le projet dans son ensemble

A l’origine (1967), la station doit se développer en trois unités :

  • Les « marinas », situées à l’embouchure du port, ce que les architectes nomment le « Gruissan lacustre » et qui s’étend du Grazel aux Ayguades. Ce quartier est conçu comme une succession de « redoutes », accessibles par des ponts et des canaux et entrecoupées d’espaces verts. C’est dans cet espace qu’est prévu un golf, que les rapports mentionneront jusque dans les années 1980 mais qui ne verra finalement pas le jour.
  • Le deuxième pôle est celui des « villages dans la Clape », 7 ou 8 quartiers regroupés autour d’un « point dur » (hôtel, centre commercial) avec des ruelles et de petites habitations. Grâce à ce « cachet provençal », Raymond Gleize souhaite retrouver « l’atmosphère sereine du village traditionnel que nos cités ont désapprise »
  • Le troisième pôle est celui du fond du plan d’eau du Grazel, le port tel qu’on le connait aujourd’hui. Au fond du port, les constructions sont denses (petits immeubles), plus on se rapproche de l’embouchure et plus les constructions sont aérées et basses (lotissements de maisons individuelles, espaces verts, placettes…)

Le projet s’affine

Les deux premiers projets ne seront pas menés à terme. Dans la Clape, seul le complexe de l’ADAS INRA, aux Abatuts sera construits. Le « Gruissan lacustre » ne sera réalisé que pour sa partie dédiée au tourisme social, aux Ayguades (le camping LVL sera construit dès 1975). Plusieurs raisons à ces projets revus à la baisse : tout d’abord la crise immobilière des années 1980 à 1986 va faire revoir les budgets à la baisse. De plus la protection du littoral devient un enjeu important : en 1975, création du Conservatoire du Littoral, dont le but est de protéger les rivages maritimes et lacustres, Schéma d’Aménagement du Littoral en 1977 puis Loi Littoral en 1986. La Clape va donc être protégée de toute urbanisation massive et les terrains acquis par la Mission seront revendus au Conservatoire du Littoral.

Le port : façade maritime de la nouvelle station

Lors de la conception du port de Gruissan, priorité est donnée à la façade coté mer. La circulation automobile est reléguée à l’arrière, par des boulevards desservant les différents quartiers, et une place importante est laissée aux espaces verts, aux voies de circulation piétonne et à des placettes, où les futurs vacanciers pourront se rencontrer et profiter des éléments naturels.

Le port est pensé pour ne pas être visible de la terre. Lorsqu’on arrive de Narbonne, on ne doit voir que le village, de l’autre coté de l’étang, les immeubles du port se dévoilant petit à petit. Par contre, l’arrivée depuis la mer doit être spectaculaire, conçue come un véritable tableau, par un cheminent progressif à travers l’embouchure, les différents bassins et la trouée vers le village (perspective aujourd’hui masquée par des constructions plus tardive). Cette impression visuelle est renforcée par l’harmonie des couleurs et l’esthétique des immeubles, que nous détaillerons plus loin.

3. LES GRANDS TRAVAUX

Une fois le projet d’ensemble défini, place aux engins de constructions qui vont commencer à faire vivre concrètement les idées des architectes. La première phase est celle de la démoustication, visant à éradiquer les lieux de vie des larves situés dans les marécages.

1968-1972 : creusement du port

L’étang du Grazel est creusé pour créer l’avant-port et le port : 6 millions de m³ de sédiments sont retirés, les terrains qui vont accueillir les quais et les bâtiments sont remblayés pour être plus hauts que le niveau de la mer, avec des pieux enfoncés dans le substrat pour stabiliser les sols et assoir les constructions. Il faudra attendre 4 ans pour que les sols soient définitivement fixés. On creuse d’abord l’avant-port, avec des enrochements qui protègent l’accès au port des coups de mer et permettent d’aménager des graus avec un tirant d’eau de 3 mètres pour la navigation. Viennent ensuite la rive gauche puis la rive droite et les bassins de la zone technique.

Les Gruissanais, voyant les machines s’activer à leur porte, devront s’habituer à ne plus emprunter la piste pour se rendre aux Chalets, mais à passer par la digue longeant le chenal. Des travaux d’aménagement sont également effectués au village (voirie, éclairage).

En parallèle, les travaux d’assainissement permettent d’évacuer vers la mer les eaux usées du futur port grâce à un Sea Line de 3,5 kilomètres. La voirie se met également en place avec la construction des boulevards et voies secondaires desservant les différents quartiers, ainsi que la signalisation, à la fois depuis l’autoroute, au départ de Narbonne et au sein même de la station.

A partir de 1974 : construction des immeubles

La première pierre de la résidence « Les Hublots du Port » est posée le 1er décembre 1973. Viennent ensuite les résidences Marines, Dromadaires, Saoucanelle puis Barberousse, et l’hôtel « le Corail » en 1977. Le pavillon témoin des « Dromadaires », au bord du boulevard Pech Maynaud, deviendra plus tard l’Office de Tourisme. Plusieurs millions de m³ seront nécessaires à ces constructions. L’usine Laffage à Port-la Nouvelle, qui entre en production en 1971 va permettre de fournir le béton, non seulement pour les nouvelles stations de Leucate et de Gruissan, mais aussi pour l’autoroute inaugurée en 1971.

Les immeubles en voutains : esthétique, concept, références

L’architecture du port de Gruissan s’inscrit dans la mouvance des années 1960, marquée par l’alliance entre fonctionnalité et esthétique et illustrée par les bâtiments de Le Corbusier, par exemple. Concrètement, les deux architectes en chef veillent au respect du cahier des charges. Tous les projets sont soumis à leur accord afin de respecter l’unité architecturale. « Nous n’imposons pas une architecture, mais un gabarit » dit Raymond Gleize.

Afin d’éviter le « bétonnage du littoral », les architectes gruissanais proscrivent les séries et les répétitions. Ainsi, si l’altitude moyenne des constructions est de 2,50 mètres, les volumes et les hauteurs doivent varier, sans dépasser les sept étages, et favoriser les décrochements et la souplesse des lignes. Grâce à des loggias ouvertes sur le port, des variations de couleurs et les arrondis des toitures, les architectes apportent de la variété et du mouvement et s’affranchissent de la monotonie, habituelle en milieu urbain, des façades d’immeubles.

L’architecture gruissanaise est évidemment marquée par les voutains qui surmontent les immeubles. Cette solution était la plus économique et la plus rapide. En effet, s’il avait fallu couvrir les toitures de tuiles, couverture traditionnelle dans notre midi, la production des tuileries du Lauragais n’aurait pas pu suivre. Le béton s’est donc imposé, grâce à des moulages livrés et posés rapidement. A cette raison technique s’ajoute une motivation esthétique. L’arrondi permet de moduler l’espace et d’adoucir les lignes, tout en rappelant les reliefs proches de la Clape et des Pechs. Ces toitures évoquent également « l’ailleurs méditerranéen ».

Raymond Gleize, qui avait voyagé en Afrique du Nord, s’est inspiré de l’architecture traditionnelle du Maghreb, dont certaines constructions sont adaptées aux conditions climatiques grâce à des toitures arrondies. C’est le cas d’Oued Souf (Wilaya d’ El Oued), en Algérie, dont les bâtiments présentent des similitudes frappantes avec ceux de Gruissan. Par cette conception architecturale, le touriste doit pouvoir voyager par l’imagination d’une rive à l’autre de la Méditerranée, et ce grâce à son environnement bâti.

On comprend donc mieux l’ambition qu’avaient les architectes en construisant la station de Gruissan : leur volonté était de créer une architecture des loisirs qui trancherait avec le cadre quotidien et urbain des touristes. En effet, ce port, une fois son décor posé, se doit d’attirer, d’accueillir et de divertir les vacanciers dans le cadre du « rituel des vacances » qui se démocratise dans les années 1970.

4. ACCUEILLIR LE TOURISTE DES ANNEES 1970

Le profil

Les promoteurs ont ciblé le client moyen potentiel de leurs appartements comme étant âgé de 37 ans, avec 1,7 enfant, cadre moyen supérieur, fonctionnaire, commerçant ou enseignant. Ce touriste type prend ses vacances en été, il va par conséquent passer l’essentiel de son temps à l’extérieur, les promoteurs s’autorisent donc à économiser l’espace : la surface moyenne des logements est de 30 m² seulement.

Les premières ventes se font au prix moyen de 1 600 à 1 800 F le m². En 1974, un studio de 30 m² se vend donc 50 000F. Avec la spéculation, en 1978, ce prix s’élève à 100 000 F, il a doublé en quatre ans !
Les promoteurs vont démarcher une clientèle nationale et européenne (allemands, hollandais, belges) et certains gruissanais vont également investir, notamment dans des commerces (bars, restaurants).

Les activités de loisirs

Avec les premières saisons touristiques se mettent en place les activités de loisirs : courts de tennis, infrastructure de nautisme (Capitainerie, base de voile), activités nature (mini-golf, aménagement de voies d’escalade…), animations (concerts, animations enfants). Le projet de golf à Mateille ne verra pas le jour, bien qu’il en soit question jusqu’au milieu des années 1980.

Toutes ces activités vont permettre de créer des emplois. De plus, les touristes consommant « local », les producteurs vont ainsi trouver un débouché pour écouler leurs produits : vin, huîtres, poisson, sel… Cela va permettre de relancer l’activité économique en écoulant la production locale, tout en faisant la promotion des spécialités régionales, car les touristes se font les ambassadeurs chez eux de ce qu’ils ont découvert à Gruissan.

Les œuvres d’art

Lors de la conception du port, il est prévu dès le début un budget dédié aux œuvres d’art. En effet, afin de créer un cadre propice au repos à la découverte, les architectes intègrent des œuvres qui vont décorer les quais et embellir le port.

  • Le Globe de Poulet de Gruissan

Cette boule de granit de Sidobre de 14 tonnes a été sculptée par Poulet de Gruissan (Robert Garcia) en 1981, année de construction de la Capitainerie. Cet artiste gruissanais était ami avec Raymond Gleize, qui lui a donné carte blanche pour créer une sculpture qui devait couronner la pointe de diamant du parvis de la Capitainerie. De cette forme, l’idée lui est naturellement venue de graver un globe, emblème du voyage très symbolique devant la Capitainerie, lieu d’accueil des plaisanciers.

  • Les Menhirs de Shamaï Haber
    Cet artiste d’origine polonaise, sculpteur, paysagiste et architecte, était lui aussi ami avec Raymond Gleize, qui lui a commandité en 1975 des sculptures pour orner le quai d’honneur et la place Barberousse.

Mise en place des structures touristiques et opérations de promotion
La SEMEAA (Société d’Economie Mixte d’Equipement et d’Aménagement de l’Aude), mise en place dès le début de l’aménagement, vise à promouvoir la station dans le but de vendre les appartements, en partenariat avec les élus et les promoteurs, puis d’attirer les touristes. Cela passe également par des opérations de promotion en France et à l’étranger.
Gruissan, jusqu’ici petit village de pêcheurs méconnu d’une clientèle nationale, doit se faire un nom et s’imposer comme une destination de vacances attrayante. Des élus, des chargés de promotion et des personnalités (telles que Didier Codorniou ou Pascal Maka), vont ainsi parcourir les salons européens et les salons nautiques pour promouvoir leur cité.

La SEMEAA, qui assurait la promotion de Gruissan, mais aussi des autres stations audoises, va passer le relais en 1986 à la PROMAG (PROMotion et Animation Gruissan), une autre Société d’Economie Mixte, mais dédiée, cette fois, uniquement à la valorisation touristique de Gruissan. En 1999, L’Office de Tourisme de Gruissan, Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial est crée (aujourd’hui seul Office de Tourisme**** – 4 étoiles – du département).

5. LE PORT AUJOURD’HUI : UNE ARCHITECTURE RECONNUE PAR LE LABEL « PATRIMOINE BATI DU XXEME SIECLE »


Le label « Patrimoine bâti du XXème siècle », crée en 1999 par le ministère de la Culture et attribué par la Direction Régionale des Affaires Culturelles, vise à mettre en valeur les sites remarquables par leur architecture et leur urbanisme. _ Les immeubles du bassin d’honneur ainsi que la Capitainerie ont obtenu ce label en 2011 pour leur réalisation dans le cadre de la Mission Racine. Le port de la Grande Motte et certaines constructions de Port Leucate ont également été labellisés.

Aujourd’hui, malgré de nombreux doutes et critiques lors de sa naissance, le port de Gruissan est parfaitement intégré dans son environnement, qu’il soit naturel, humain, ou économique. Le village et le port ne sont plus opposés, chacun sur leur rive mais bel et bien en symbiose afin de proposer à la fois l’hébergement, les activités, mais aussi le patrimoine que recherche le touriste du 21ème siècle.

PRINCIPALES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANDREU-BOUSSUT Vincent, L’aménageur, le touriste et la nature sur le littoral de l’Aude, Thèse, Université de Marne-la Vallée, 2004

ANDREU-BOUSSUT Vincent, La Nature et le Balnéaire : le littoral de l’Aude, L’Harmattan, 2008

DEBOMY Pierre L., « L’aménagement du littoral du Languedoc-Roussillon, in : Batir, Revue technique de la Fédération du bâtiment, numéro spécial, mai 1997, n°175

FAGEDET Claude, Gruissan, 2005

SAUSSOL Alain, « Un siècle de mutations sur le littoral languedocien : le cas de Gruissan (1860-1990) », in : RIEUCAU Jean et CHOLVY Gérard, Le Languedoc, le Roussillon et la mer, des origines à la fin du 20ème siècle, 1960-1990, Tome 2, 1992, L’Harmatan, pp 59-71

Archives Office de Tourisme de Gruissan et Ville de Gruissan