Quelle belle occasion que les Journées européennes du patrimoine pour mettre à l’honneur Marie-France Hurtado, elle qui s’implique sans failles pour faire vivre ce patrimoine gruissanais et le partager avec tous les amoureux de Gruissan.
Le maire, entouré de l’adjointe au patrimoine et à la culture, de l’élu au protocole, du professeur Jacques Michaud, de Jean-Jacques Galy 1er Prud’homme, de Marc Héléna a accueilli samedi 20 septembre Marie-France et son époux pour cette cérémonie officielle empreinte d’amitié et de convivialité.
Marie France, un parcours de vie hors du commun
Née au Vietnam, Marie-France a passé ses deux premières années à Saïgon, ville dans laquelle sa mère enseignait. Mais avec un père militaire, parachutiste commando, la famille a été rapidement amenée à quitter ce pays pour de nouvelles contrées comme Madagascar ou le Sénégal.
Pourtant la Ville qui a le plus marqué son parcours de vie est Bayonne où sa famille a séjourné 9 ans, alors que son papa était en Algérie et avant qu’il ne quitte définitivement l’armée. Bayonne une ville avec une forte personnalité, une véritable identité, qui a participé sans doute à son attachement pour l’histoire.
Mais comme tous grands voyageurs, Marie-France et sa famille avaient un port d’attache : Gruissan.
Marie-France et Gruissan
Gruissan, la ville de ses grands-parents maternels Pierre et Mimi Pomarède, famille de pêcheurs à la traine. Un point de repère, toujours quand par la suite elle a sillonné la France pour accompagner son époux Henri qui travaillait pour le ministère de la Justice et plus précisément pour la protection judiciaire de la jeunesse. Un mariage qui dure depuis 56 ans et qui a donné 2 garçons, David et Sébastien.
Une fois encore, au service de l’Etat français, Marie-France et son époux ont séjourné dans de nombreux départements comme l’Aube ou encore l’Isère. Et puis sa passion pour les voyages ne l’ayant pas quitté, ils ont continué à voyager en Amérique latine, en Afrique ou encore en Asie où ils ont retrouvé sa maison d’enfance.
Parallèlement, Marie-France s’investie dans l’éducation nationale à travers différentes fonctions : institutrice en maternelle, Maître normalien, directrice d’école. Une expérience qui lui a permis de développer une approche structurée et pédagogique des situations.
Marie-France, un engagement au service du patrimoine de Gruissan
Une date importante pour Gruissan sera son entrée en 2013 à Gruissan Autrefois.
D’abord comme secrétaire avant d’en assurer la présidence. Au sein de l’association,
elle participe aux manifestations patrimoniales de la Ville :
- Fête des Vendanges,
- Nadalets,
- Culture & Vous,
- Les journées du Patrimoine,
- Total Festum,
- Les journées européennes de l’archéologie,
- La Saint Pierre
De grandes réalisations marquent son action au sein de l’association comme :
Les 30 panneaux de circuits historiques réalisés en collaboration avec Christine Delrieu puis avec Marie-Lou Lajus.
Chaque panneau a constitué un véritable travail de recherche de textes et de photos ainsi que de traduction par le cercle occitan.
Elle a également œuvré à l’impression du tome 4 de Gruissan Autrefois, soit plus de 400 pages reprenant 8 années de travail de l’association.
Elle a travaillé à la création des expositions bilingue français/occitan GRUISSAN NATURE RICHE en partenariat avec l’école, la médiathèque, d’autres associations patrimoniales et le service culture sur différentes thématiques :
- La pêche à Gruissan & la Saint Pierre
- Les 100 ans de l’aviron gruissanais,
- Les insectes et plantes de la Clape, les poissons, les oiseaux des étangs et les plantes halophiles
Elle a créé 7 visites différentes de Gruissan. Chacune a représenté 3 années de préparation.
On peut citer :
- La Chapelle des Auzils
- Le Rec d’argent
- La plage des chalets
- La tour Barberousse
- Gruissan au XIX -ème siècle
- La Vendée, quartier des pêcheurs
- Le Chemin historique du Pech des moulins
- Le nouveau port
- L’Ayrolle
7 visites et 5 livres pour les accompagner et les compléter.
Marie France est un office de tourisme à elle toute seule.
C’est une véritable personne ressource pour la Ville dans le cadre de l’accueil d’équipes de journalistes pour des reportages, d’étudiants ou encore pour accompagner des projets comme celui de Clara Ribo dans le cadre de la bourse aux projets jeune citoyen innovant.
Elle a participé à la rénovation du Cimetière marin avec Christine Delrieu. : recherche sur les cénotaphes, les vierges et les croix.
Gruissan autrefois a d’ailleurs offert à ce titre 3 vierges pour la chapelle. Un investissement qui a impliqué également son époux avec qui ils ont imaginé et créé les croix qui avaient été volées. Soit 11 croix dessinées et fabriquées par un ferronnier d’art auxquelles s’ajoutent deux autres croix réalisées par son époux.
Enfin, les narbonnais la connaissent également Marie France par le rôle qu’elle joue au sein de la commission archéologique et Littéraire de Narbonne présidée par le professeur Jacques Michaud.
On pourrait penser qu’après tout cela, Marie France pourrait souffler un peu. Mais ce serait mal la connaître. Son investissement est sans limite.
Elle officie à présent comme secrétaire archiviste de la Prud’homie à la suite de la sollicitation de Jean Jacques Galy, 1er Prud’homme.
Peut-être est-ce en fidélité à son grand père qui fut prud’homme dans un passé pas si lointain ?
Conférencière, auteur, guide culturel, archiviste, historienne : c’est un exercice difficile que celui de résumer Marie-France.
Pour cela, on pourrait utiliser une métaphore et pourquoi pas celle d’un arbre :
- De profondes racines plantées dans notre terre gruissanaise,
- Un tronc solide et droit guidé par l’intérêt général, l’amour de son pays et sa détermination
- Autant de branches que de réalisations culturelles et bénévoles
- Des feuilles à foison nourries par sa passion, son humanisme
- Des fleurs aussi vibrantes et colorées que son sens de l’humour